Les statuts de SUD Éducation Loire – modifiés par le Congrès des 28 et 29 mars 2024
BUT
Le syndicat réunit les personnes résolues, dans le respect de leurs convictions personnelles, philosophiques, morales ou religieuses, à défendre leurs intérêts communs et à lutter pour instaurer une société démocratique de personnes libres et responsables.
Le syndicat se fixe comme objectifs :
- de défendre les intérêts et faire aboutir les revendications des personnels de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Culture, de la Jeunesse et des Sports ;de la maternelle à l’université : en activité et retraités, titulaires, non-titulaires, précaires et demandeur·ses d’emploi ;
- de promouvoir et rénover l’enseignement public et laïque et plus largement le service public, pour obtenir les moyens de son ambition, lutter contre l’échec scolaire et la division hiérarchique et catégorielle ;
- de faire vivre sur nos lieux de travail et dans nos luttes les principes autogestionnaires (horizontalité, culture du mandat), de promouvoir les pédagogies émancipatrices ;
- de contribuer à l’émergence d’une société inclusive, juste et égalitaire, de porter la lutte contre toutes les dominations, les exploitations et les inégalités de traitements. De combattre les inégalités systémiques produites par le capitalisme, les frontières, le racisme, l’hétéropatriarcat, l’extractivisme, l’impérialisme, la militarisation, le (néo)colonialisme
- de défendre l’accès à des droits de bases pour toutes et tous : accès au logement, nourriture de qualité, liberté de déplacement, accès aux soins ainsi qu’à des moyens de subsistances porteurs de sens.
Le syndicalisme Solidaire, Unitaire et Démocratique que nous avons la volonté de construire ensemble portera nos idéaux, nos revendications et nos luttes dans notre champ professionnel et dans l’interprofessionnel avec les associations, les organisations et les mouvements syndicaux de la classe ouvrière, avec les travailleurs et les travailleuses, toutes celles et tous ceux qui poursuivent le même objectif de justice sociale.
CONSTITUTION
Article 1 – Nom et secteur géographique
Il est fondé, conformément aux dispositions du livre IV du Code du Travail, un syndicat professionnel qui prend pour nom : SUD (Solidaires, Unitaires, Démocratiques) Éducation Loire.
Il a compétence dans le secteur géographique du département de la Loire.
Article 2 – Durée et siège social
Le syndicat est constitué pour une durée illimitée.
Son siège social est fixé au 20 rue Descours 42000 Saint-Étienne.
Il pourra être transféré en tout autre lieu sur décision du bureau syndical.
Article 3 – Champ de syndicalisation
Il syndique les personnel·les, titulaires ou non, ainsi que les retraité·e·s :
— de l’Éducation Nationale,
— de la Jeunesse et des Sports,
— de l’Enseignement supérieur et de la Recherche,
— des personnes morales de droit public ou sous contrat de droit privé travaillant dans les établissements publics d’enseignement,
— des personnels des établissements privés sous contrat avec l’état, dans le cadre de la défense exclusive du service public et laïque, et de la nationalisation des établissements privés confessionnels, patronaux et commerciaux.
Sont également considér·é·e·s comme adhérent‑e‑s potentiel-le‑s les travailleurs et travailleuses de ces secteurs d’activités qu’il·es soient stagiaires, en formation, au chômage ou en disponibilité.
Article 4 – Adhésion
Fait partie du syndicat toute personne entrant dans le champ de l’article 3 qui :
— accepte les présents statuts et s’y conforme,
— paye régulièrement sa cotisation au taux correspondant à son salaire (ou à sa pension) net mensuel, selon un barème fixé annuellement par l’assemblée générale. Ce barème reste indicatif car il ne repose que sur la grille de salaire. Hors le seul salaire ne permet pas d’apprécier la situation économique des personnes.
Article 5 – Droits de l’adhérent·e
L’adhérent·e constitue le fondement de l’organisation syndicale.
Celle-ci lui garantit la liberté d’expression, son libre accès à l’information, son autonomie d’action et sa libre participation aux activités du syndicat.
Article 6 – L’assemblée générale
Les assemblées générales sont ouvertes à toutes les personnes (adhérentes et sympathisantes), mais le vote est accessible aux seules personnes adhérentes à jour de leur cotisation.
L’assemblée générale se réunit au moins une fois par période scolaire. Elle est convoquée par le bureau qui communique, par courrier papier ou électronique envoyé à chaque syndiqué·e, sa date et son ordre du jour au moins une semaine à l’avance.
Les décisions sont prises prioritairement au consensus et l’assemblée générale doit se donner les moyens de la recherche du consensus. A défaut, les décisions sont prises par vote à main levée, voire à bulletin secret, sur simple demande de l’un·e des participant·e·s, à la majorité simple des présent·e·s et représenté·e·s.
Les questions nominatives sont l’objet d’un vote à bulletin secret.
Chaque participant·e peut être porteur·euse d’au maximum deux procurations.
Il est tenu procès-verbal des séances, communiqué à tou·te·s les syndiqué·e·s par courrier papier ou électronique.
Article 7 – Champ d’action de l’assemblée générale
L’assemblée générale délibère sur l’ordre du jour.
Elle débat et prend toutes les décisions relatives à l’activité syndicale.
Elle répartit les éventuelles décharges syndicales entre les syndiqué·e·s volontaires, en veillant au respect des principes de rotation et de limitation des décharges tels qu’ils sont définis par la Fédération SUD éducation. Elle peut mettre en place des commissions de travail permanentes ou non. Ces commissions fonctionnent dans le cadre du plan de travail fixé et n’ont pas de pouvoir de décision ni d’expression autonome. Elles peuvent faire des propositions aux différentes instances du syndicat (bureau, AG, congrès).
Article 8 – Convocation d’une assemblée générale extraordinaire
Une assemblée générale extraordinaire peut être convoquée par le bureau ou demandée par un nombre de syndiqué·e·s égal au moins au tiers des adhérent·e·s à jour de leur cotisation.
Dans les deux cas, le bureau convoqu.e et met en place l’assemblée générale dans un délai d’une semaine à quinze jours
Article 9 – Actions du syndicat
Le syndicat a pour objet la représentation des travailleurs et travailleuses de son champ de syndicalisation et la défense de leurs intérêts. Il se déclare et agit pour un syndicalisme de classe et de masse.
Pour cela :
— Il définit sa propre politique d’action sur la base des revendications qu’il a démocratiquement élaborées ;
— Il organise et conduit l’action syndicale dans son champ de responsabilité ;
— Il informe les personnels sur toutes les questions à caractère professionnel, économique, social, syndical, politique et philosophique susceptibles de les concerner ;
— Il négocie avec les représentant·es des administrations de son secteur, désigne ses représentant·es et délégué·e·s auprès de ces instances ;
— Il assure l’information et la formation syndicale de ses adhérent·e·s et militant·e·s, organise la collecte des cotisations ;
— Il prépare, à son niveau, les élections professionnelles et sociales ;
— Il participe au soutien et à la popularisation des luttes interprofessionnelles et internationales ;
— Il recherche l’unité des diverses catégories de personnels dans les revendications et les mobilisations.
Article 10 – Compétence
Le syndicat a compétence pour les questions relevant des administrations et institutions entrant dans son champ d’activité défini à l’article 3 des présents statuts.
Article 11 – Affiliations
Le syndicat SUD Éducation Loire est membre de la Fédération des syndicats SUD Éducation, de l’Union académique SUD éducation Ain-Rhône-Loire, et de l’Union syndicale interprofessionnelle Solidaires Loire.
Article 12 – Le congrès
Le congrès du syndicat se réunit en session ordinaire tous les ans.
Celui-ci est l’instance de décisions la plus haute du syndicat. C’est le lieu privilégié des débats et échanges qui structurent nos pratiques. Il détermine les orientations du syndicat.
Il se réunit en session extraordinaire, à la demande de la moitié des adhérent·es ou sur convocation du bureau.
Le congrès se prononce sur le rapport d’activité du syndicat après présentation et débat.
Le congrès du syndicat doit se donner les moyens de la recherche du consensus. A défaut, les décisions sont prises à la majorité des 2/3 des présent‑e‑s et représenté‑e‑s pour ce qui concerne les statuts et l’orientation générale, à la majorité simple des présent‑e‑s et représenté‑e‑s pour ce qui concerne l’action. Le nombre de procuration ne peut pas excéder le nombre de présent·es. Dans ce cas le vote est reporté.
Les adhérent‑e‑s doivent être à jour de leurs cotisations. Chaque adhérent·e peut être porteur de maximum deux procurations sur des votes soumis.
Article 13 – Le bureau syndical
Le syndicat est animé par un bureau syndical élu par l’assemblée générale à la majorité simple des mandats exprimés.
Le bureau syndical, organe exécutif du syndicat, est composé de trois membres au minimum et élit en son sein un·e trésorier·e, un·e secrétaire général·e et/ou des co-secrétaires départementaux et départementales.
Il peut s’adjoindre un·e trésorier·e adjoint·e extérieur·e au bureau ou membre du bureau.
Il se réunit au moins une fois par semaine à l’exception des vacances scolaires.
Les fonctions de directeur·trice de publication, secrétaire, secrétaire adjoint·e, ou et de co-secrétaire sont incompatibles avec l’exercice d’une fonction politique publique. Par fonction politique publique, il faut entendre tout mandat politique électif, toute candidature à des mandats politiques électifs le temps de la campagne publique, et tout mandat de représentation publique d’une organisation politique (porte-parolat, direction publique, etc.). Les adhérent·e·s qui exercent une fonction politique publique ne peuvent pas représenter le syndicat vis-à-vis de l’extérieur (réunions publiques, intersyndicales, relations avec les différents partenaires, etc.), mais ils peuvent
participer à l’ensemble des réunions et travaux du syndicat et du bureau. En cas de questionnements et/ou de situations litigieuses, l’AG est saisie de la question pour décider de l’application des présentes règles.
Article 14 – Actions du bureau
Le bureau est responsable de l’action du syndicat, de l’organisation et de la politique de développement, de l’exécution des décisions prises dans le cadre des orientations du congrès et des décisions de l’assemblée générale. Il y procède en élaborant un plan de travail et un budget et en répartissant collectivement les tâches entre ses membres.
Le bureau convoque les assemblées générales ordinaires, et Le bureau peut convoquer une assemblée générale extraordinaire des adhérent·es lorsque l’actualité le nécessite.
DISPOSITIONS DIVERSES
Article 15 – Ressources
Les ressources du syndicat sont constituées :
— des cotisations des adhérent·e·s ;
— des dons, legs ou subventions sous réserve de l’acceptation de ceux-ci par l’assemblée générale.
Article 16 – Comptes
Chaque année les comptes sont arrêtés par le bureau. Ceci sera constaté par un procès verbal.
L’assemblée générale approuve annuellement les comptes de l’exercice clos après présentation du rapport du bureau et se prononce sur l’affectation de l’excédent ou du déficit.
Les comptes sont établis et tenus selon les nouvelles dispositions en vigueur imposées par l’article 10 de la loi du 20 août 2008.
Le syndicat peut être appelé à participer au financement d’actions de solidarité : aide juridique, caisse de soutien, aide sociale ou financière, ou tout autre action décidée par l’AG. L’AG décidera également du montant provisionné chaque année pour la solidarité.
Article 17 – Collectifs
Le syndicat peut décider d’adhérer à toute organisation conforme à ses objectifs sur décision de son congrès ou de l’assemblée générale.
Il exprime sa volonté de travail avec et au sein des associations luttant pour l’émancipation et contre toutes formes de dominations et d’exploitations y compris avec les groupes qui s’organisent en mixité choisie.
Article 18 – Lutte contre les dominations systémiques à l’intérieur du syndicat
Le syndicat a conscience que malgré ses intentions politiques et égalitaires il est lui même traversé par des rapports de domination.
Le syndicat se dote de méthodes pour intervenir en cas de violences sous toutes ses formes.
Le syndicat assure les moyens aux adhérent·es qui le souhaitent de se réunir en mixité choisie et d’intervenir à ce titre au sein du syndicat.
Article 19 – Radiation et exclusion
En cas de retard trop important et injustifié du paiement des cotisations, un·e adhérent·e peut être considéré·e comme démissionnaire.
Après discussion avec la personne concernée, l’assemblée générale, à la majorité des deux tiers, pourra décider de l’exclusion de tout·e adhérent·e dont l’action serait une cause de préjudice grave pour le syndicat ou dont les paroles, les actes seraient contraires aux statuts. Ce point devra être explicitement présent à l’ordre du jour communiqué une semaine à l’avance. Appel de cette décision peut être fait par l’adhérent·e devant l’assemblée générale. De la même manière, ce point devra être explicitement présent à l’ordre du jour communiqué une semaine à l’avance. Cet appel n’est pas suspensif de cette exclusion.
Article 20 – Démission
La démission d’un·e adhérent·e ne lui donne aucun droit sur les ressources du syndicat.
Article 21 – Personnalité civile
Étant revêtu de la personnalité civile, le syndicat pourra faire actes de personnes juridiques, notamment agir en justice.
Sur décision de l’assemblée générale, ces actes juridiques sont mis en œuvre par le bureau syndical qui mandate un·e de ses membres pour le représenter auprès des différentes juridictions.
Article 22 – Dissolution du syndicat
La dissolution du syndicat ne pourra être prononcée que par le congrès à la majorité des deux tiers des présent·es et représenté·es.
Le congrès déterminera, dans ce cas, la destination à donner aux biens du syndicat.
Article 23 – Modification des statuts
Les propositions de modifications des statuts peuvent être soumises par le bureau ou l’assemblée générale et doivent être communiqués aux adhérent·es deux semaines avant le congrès pour pouvoir être validées. Elles sont prioritairement adoptées au consensus. Le congrès doit se donner les moyens de la recherche du consensus. En l’absence de consensus les décisions sont prises à la majorité des deux tiers des présent·es et représenté·es. Le nombre de procuration ne peut pas excéder le nombre de présent·es. Dans ce cas le vote est reporté. Chaque adhérent·e peut être porteur de maximum deux procurations sur des votes soumis.
Une exception pourra être faite en cas de consensus du congrès sur une modification qui n’aurait pas été communiqué à l’avance à condition qu’un minimum de 15 % des adhérent·es soient présent·es ou représenté·es .
Article 24 – Règlement intérieur
Les présents statuts seront, si besoin, complétés et précisés par un règlement intérieur adopté, puis éventuellement modifié par le congrès.