AED, AESH et tous les personnels : / en grève le 16 janvier 2025 contre la précarité !

AED, AESH et tous les personnels : en grève le 16 janvier 2025 contre la précarité !

SUD éducation Loire appelle, aux côtés de l’intersyndicale, les accompagnant⋅es des élèves en situation de handicap (AESH), les assistant⋅es d’éducation (AED, AP et APS) et l’ensemble des personnels des écoles, collèges et lycées à se mettre en grève le 16 janvier 2025 contre la précarité dans l’éducation national.

Dans le cadre de cette journée de mobilisation du jeudi 16 janvier, la CGT Educ’Action et SUD éducation Loire invitent toutes et tous les AED et AESH ainsi que tous les personnels qui souhaitent agir en soutien à se retrouver à 9h30 à la Bourse du Travail de Saint-Étienne. Nous tenons par cet appel à affirmer que nous, organisations syndicales de luttes, nous tenons au côtés des personnels et que nous mettrons tout en place pour permettre aux collègues de se réunir, pour se rencontrer, pour débattre et construire ensemble la lutte.

! ! Seul le rapport de force nous permettra de remporter des victoires. Or pour établir ce rapport de force nous devons être uni-es afin de nous coordonner.! !

A l’occasion de cette réunion les organisations syndicales se tiendrons à la disposition des personnels pour répondre à toutes leurs questions.

Nous appelons l'ensemble des personnels à montrer leur solidarité envers les AED et AESH en se mettant en grève et en participant à la réunion à la Bourse du Travail à 9h30 puis à la manifestation qui partira de la Bourse à 10h30 en direction de la place Jean Jaurès!

Une précarité structurelle

Les AED sont essentiel⋅les au bon fonctionnement des établissements scolaires ; sans AESH il n’y a pas d’école inclusive. Pourtant, ces personnels sont maintenu⋅es dans une précarité structurelle par le ministère de l’éducation nationale et les gouvernements successifs. Contractualisation, salaires au rabais, temps incomplets imposés sont constitutifs de leurs conditions d’emploi. L’absence de politique de formation (initiale et continue) ambitieuse, traduit le mépris du ministère pour ces personnels dont il est considéré qu’ils⋅elles n’exercent pas un vrai métier. Pourtant, l’accompagnement éducatif et scolaire, de la maternelle au lycée, nécessite de vraies compétences et savoirs-faire.

Les récentes propositions de loi pour permettre de sortir de cette précarité et créer un statut de fonctionnaire ont toutes été rejetées en bloc par le gouvernement et sa majorité parlementaire. Le message est clair : il s’agit d’une volonté de maintenir la relation de subalternité dans laquelle AED et AESH sont placé⋅es.

Sans droits, pas d’école inclusive… et vice-versa. SUD éducation défend une école inclusive, qui se donne les moyens d’accueillir toutes et tous les élèves quels que soient leurs besoins. Pour cela SUD éducation revendique l’abandon des PIAL et des moyens humains, matériels, d’infrastructure et de formation à la hauteur des besoins.

Des luttes victorieuses

Ces dernières années, AED et AESH ont relevé la tête et levé le poing : grèves, assemblées générales, procédures juridiques, constitutions de collectifs, manifestations… ont rythmé les dernières années scolaires. Avec à la clé plusieurs victoires :

  • rentrée 2021 : instauration d’une grille indiciaire pour les AESH
  • rentrée 2022 : possibilité de CDIsation pour les AED au terme de 6 années de CDD
  • janvier 2023 : versement de l’indemnité REP/REP+ aux AED et AESH exerçant en éducation prioritaire
  • rentrée 2023 : CDIsation au terme de 3 années de CDD pour les AESH

SUD éducation défend l’auto-organisation des luttes par les personnels. Dans plusieurs académies, les AED ont constitué depuis quelques années descollectifs pour organiser collectivement leurs mobilisations.

De nouvelles victoires à gagner

Néanmoins, si ces avancées constituent une amélioration des conditions d’emploi et de rémunération, elles restent largement insuffisantes. Nous devons continuer à nous mobiliser et à lutter pour obtenir satisfaction sur l’ensemble de nos revendications :

  • la titularisation de tou⋅tes sans condition dans un corps de fonctionnaire par la création d’un métier d’éducateur⋅trice scolaire pour les AED et d’éducateur⋅trice scolaire spécialisé⋅e pour les AESH ;
  • la baisse du temps de travail pour permettre à tou⋅tes de travailler à temps complet et la suppression du forfait nuit en internat pour les AED ;
  • de réelles augmentations de salaire avec une grille de progression salariale à l’ancienneté ;
  • l’accès aux primes et indemnités dans les mêmes conditions et aux mêmes montants que ceux fixés pour les autres personnels (notamment l'indemnité REP/REP+) ;
  • un droit à la formation initiale et continue sur temps de service ;
  • la création de brigades de remplacement pour assurer le remplacement des collègues absent·es ;
  • un droit à la mobilité, interacadémique et intra-académique.