Grève le 1er février dans l’Éducation ! Grève unitaire le 1er février : Salaires, postes, conditions de travail, réformes : éducation en danger !

Date/​heure
1 février 2024
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SUD édu­ca­tion par­ti­cipe à l’ap­pel uni­taire à la grève du 1er février prochain.
Grève uni­taire le 1er février : Salaires, postes, condi­tions de tra­vail, réformes : édu­ca­tion en danger !

Pour nos salaires, contre les sup­pres­sions de postes, contre la mise en place des réformes à marche for­cée, nos orga­ni­sa­tions syn­di­cales FSU, FNEC FP – FO, CGT Educ’Action, SUD édu­ca­tion appellent à une action de grèves et des mani­fes­ta­tions le 1er février 2024.

La crise de recru­te­ment dans l’éducation se péren­nise, et toutes les études montrent que la fai­blesse des salaires est le pre­mier obs­tacle à l’attractivité des métiers de l’éducation. Nos orga­ni­sa­tions exigent de véri­tables aug­men­ta­tions sala­riales en par­ti­cu­lier par une aug­men­ta­tion signi­fi­ca­tive du point d’indice pour tous les per­son­nels dans ce contexte de forte infla­tion, ainsi que l’abandon du pacte. Au lieu de pour­suivre la dyna­mique à peine enclen­chée avec les mesures mises en œuvre en 2023, le ministre refuse désor­mais de dis­cu­ter de nou­velles mesures géné­rales pour­tant néces­saires et envi­sage même une nou­velle trans­for­ma­tion des car­rières mar­quée par un poids crois­sant des hiérarchies.

Enfin, de nom­breux signes confirment l’échec du Pacte. Les per­son­nels ont bien com­pris qu’il ne s’agissait pas d’une reva­lo­ri­sa­tion. La mise en œuvre du Pacte a éga­le­ment pro­fon­dé­ment divisé les équipes, d’autant plus que qu’il a donné lieu à des pres­sions ou inter­pré­ta­tions contraires aux textes régle­men­taires dans le seul but de faire du chiffre et de sau­ver le Pacte. Par ailleurs, le ministre s’entête à refu­ser les mesures sala­riales d’urgence qui per­met­traient de sor­tir les AESH et les AED de la précarité.

Il est encore temps de renon­cer aux sup­pres­sions de postes pour per­mettre notam­ment d’alléger les effec­tifs par classe mais aussi d’assurer les rem­pla­ce­ments. Il fau­drait éga­le­ment recru­ter davan­tage de per­son­nels dans l’ensemble des équipes plu­ri­pro­fes­sion­nelles … La dégra­da­tion des condi­tions de tra­vail, la perte du sens du métier doivent être pris au sérieux. La for­ma­tion conti­nue sac­ca­gée, l’inclusion sans moyens, les effec­tifs nom­breux dans les classes, etc. : tout cela contri­bue à dégra­der encore davan­tage les condi­tions de travail.

Sur la ques­tion de l’inclusion, tous les voyants sont au rouge et les per­son­nels ensei­gnants et AESH sont à un point de rup­ture. C’est pour­quoi nos orga­ni­sa­tions revendiquent :

• La défense de l’enseignement spé­cia­lisé et adapté, le main­tien et la créa­tion des places néces­saires dans les éta­blis­se­ments sociaux et médico-sociaux.

• Un sta­tut de fonc­tion­naire et un vrai salaire pour les AESH, des recru­te­ments d’AESH et de moyens humains à hau­teur des besoins.

• L’abandon des mesures prises dans le cadre de l’acte 2 de l’Ecole inclu­sive (sta­tut d’emploi d’ARE fusion­nant les AESH et les AED, mise en place des pôles d’appui à la sco­la­rité per­met­tant à l’Education natio­nale de mettre la main sur les noti­fi­ca­tions MDPH) et l’ou­ver­ture de dis­cus­sions avec les orga­ni­sa­tions syn­di­cales sur la base des reven­di­ca­tions des personnels.

Le pro­jet de réforme du lycée pro­fes­sion­nel est emblé­ma­tique du moins d’école, moins d’enseignant·es, plus d’entreprises, plus d’externalisation des mis­sions, et plus de mana­ge­ment ! Cette réforme est à rebours des enjeux édu­ca­tifs, elle engage des bou­le­ver­se­ments majeurs qui auront aussi un impact lourd sur les condi­tions de tra­vail de l’ensemble des per­son­nels exer­çant en lycées pro­fes­sion­nels et sur les condi­tions d’apprentissage des élèves.
Nos orga­ni­sa­tions en exigent le retrait ! Elles demandent au ministre de renon­cer à pré­sen­ter ce pro­jet et à enga­ger de véri­tables concer­ta­tions au sein du minis­tère de l’Education natio­nale sur la base d’un diag­nos­tic rigou­reux à par­ta­ger sur l’état de l’enseignement pro­fes­sion­nel tant pour les élèves que pour les condi­tions de tra­vail des per­son­nels avant toute réforme.

Plus glo­ba­le­ment, les mesures “Choc des savoirs” annon­cées par le Ministre des­sinent un pro­jet d’école qui revient sur l’objectif de démo­cra­ti­sa­tion et aggrave les inéga­li­tés. Elles vont encore dans le sens d’un contrôle accru du tra­vail ensei­gnant (manuel unique, méthodes impo­sées, éva­lua­tions stan­dar­di­sées) contre la liberté pédagogique.

Pour toutes ces rai­sons, les orga­ni­sa­tions FSU, FNEC FP – FO, CGT Educ’action et SUD édu­ca­tion appellent à se mobi­li­ser par des actions diver­si­fiées dès main­te­nant et à pré­pa­rer une jour­née de grève et de mani­fes­ta­tions le 1er février.